La pin-up de la semaine n°76: Linda Lovelace

Linda Lovelace (10 janvier 1949, New York – 22 avril 2002, Denver) Mens. 1,73m; 86C

Linda Lovelace est l’une des deux premières vedettes du cinéma pornographique grâce au film Gorge profonde (Deep Throat).

Elevée dans la banlieue nord de New York dans un milieu très catholique, Linda Susan Boreman est surnommée Miss Holy Holy » au lycée, car elle tient à distance tout prétendant. Ignorant tout des moyens de contraception, elle tombe enceinte à l’âge de 19 ans. Sa mère fait placer l’enfant à l’assistance sociale.

Elle rencontre peu après Chuck Traynor, gérant d’un bar. Il se livre aussi au proxénétisme avec des jeunes filles rencontrées dans son bar. Il force Linda à la prostitution et la fait poser pour des photographies érotiques, notamment par Bunny Yeager, photographe de Playboy. Quand sa tentative de la faire intégrer une agence de call-girls, échoue, Chuck, désormais à la fois son époux, son « mac » et son « manager », la fait tourner dans des loops, courts métrages porno clandestins tournés en 8mm et destinés aux peep-shows. Elle ne tourne que dans 8 loops, mais plusieurs films réutilisent ensuite les images tournées, notamment dans un loop zoophile avec un chien.

Gorge profonde
En 1972, Linda est l’actrice principale du film Gorge profonde (Deep Throat) de Gerard Damiano.
C’ets lui qui la rebaptise Linda Lovelace souhaitant en faire comme « MM » (Marilyn Monroe) et « BB » le nouveau sex-symbol de la décennie (« LL »).
L’histoire: Linda consulte un médecin pour lui faire part de ses difficultés à atteindre l’extase lors des rapports sexuels. Il se trouve que son clitoris n’est pas localisé là où il devrait être mais au fond de sa gorge. Il lui faudra donc avaler la totalité d’un organe masculin pour atteindre la satisfaction.
Outre sa performance d' »avaleuse de sabre », Linda a le pubis entièrement épilé et pratique le sexe anal, ce qui n’était pas du tour courant dans le porno à cette époque. Le film dépasse le stade de la diffusion confidentielle et se propage dans tout le pays, créant une vive polémique, puis dans le Monde. Réalisé avec 25.000$, il en rapportera environ 600 millions, soit l’un des films indépendants les plus rentables de l’histoire du cinéma. Linda Lovelace ne touche, elle, qu’un cachet de 1200$, qui est confisqué par son mari.

Du porno à « l’anti-X »
Elle tourne ensuite sans succès dans 2 films érotiques, Deep Throat II et Linda Lovelace for President et pose dans des magazines érotiques: Playboy, Bachelor, Esquire… En 1974, elle publie 2 autobiographies « pro-porno », Inside Linda Lovelace et The Intimate Diary of Linda Lovelace.
Elle est arrêtée pour possession de cocaïne et amphétamines. Choisie pour tenir le rôle principal dans le film érotique Laure en 1976 (Forever Emmanuelle), elle est alors sous l’emprise de la drogue et décline le rôle, Dieu ayant « changé sa vie ». Elle est remplacée par la française Annie Belle.

Redevenue Linda Boreman, elle rejoint alors la lutte féministe et militer contre l’industrie du X. Elle dans son autobiographie Ordeal en 1980, la violence extrême de son ex-mari.
Secrétaire le jour et femme de ménage la nuit, elle meurt dans la misère suite à un accident de voiture à l’âge de 53 ans. Peu avant, elle avait à nouveau posé pour un magazine de charme. Sa vie a fait l’objet de plusieurs livres, documentaires, chansons et même comédies musicales.
2 biopics sont en préparation à Hollywood pour 2012.

2 réflexions au sujet de « La pin-up de la semaine n°76: Linda Lovelace »

  1. To be honest…I think I prefer Marilyn Chambers…ahhahhahahah….I would love it if you posted any pics of her soon.

    You should try to see Rabid (1977)directed by David Cronenberg….Marilyn Chambers was pretty good here.

    Vic Ternetto

  2. A la lecture de cette très belle mais très triste bio, j’avoue que je ne sais pas trop quoi penser.

    Il y a certes le côté actrice de film x qui peut être un choix, mais d’un autre, il y a la façon dont elle à été amenée à devenir cette actrice …

    Quoi qu’il en soit, on ne peut qu’être admiratif pour ses combats.
    J’ai un immense respect pour ces femmes qui savent lever le poing contre la connerie de certains hommes.
    Je trouve que tout comme la prostitution, le X doit être un choix et non une contrainte.

    Notre pin-up aura certainement fait fantasmer de nombreux messieurs et autres garnements, mais quand on sait dans quelles conditions, ça fait réfléchir …

    Une nouvelle fois Tom, merci. Tu m’auras appris que le cinoche d’il y a 40 piges n’était pas plus clean que celui d’aujourd’hui.

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