Rocker, hippie, contestaire… qui était le Johnny des années 70 ?

johnny_carreSi les années 70 ont vu passer une tripotée de tubes gravés à jamais dans les CDs best-of qui pulluleront à partir de la décennie suivante, comme Oh ! Ma jolie Sarah, La musique que j’aime, Fou d’Amour, Que je t’aime, Gabrielle, Requiem pour un fou, J’ai oublié de vivre, Le bon temps du rock and roll ou encore Ma Gueule, cette période est aussi un moment où Johnny Hallyday se cherche, entre la variété, le rock, le cinéma…

 

L’album Vie, en 1971, marque le début de la collaboration du chanteur avec  le journaliste écrivain et cinéaste Philippe Labro. Sur cet album collabore également Jacques Lanzmann, parolier de Jacques Dutronc. Si Johnny n’a jamais été un révolutionnaire, il se réveille après mai 68 dans une société contestataire et ses premières chansons militent pour l’écologie (La pollution), la paix et l’égalité (C’est écrit sur les murs, Le monde entier va sauter et Poème sur la 7e, morceau précurseur du slam). Consécration avec le titre Jésus Christ qui sera censuré, où Johnny chante « Il aime les filles aux seins nus. […] Jésus Christ est un hippie« . Les albums suivants seront plus sages avec des thèmes plus classiques comme l’amour, l’amitié, la musique.


 

A partir de 1972, l’auteur-compositeur-interprète Michel Mallory travaille également pour Johnny et fera partie des auteurs qui vont compter dans sa carrière.
Il tente pour cette tournée un grand show, le Johnny Circus, mêlant numéros de cirque et musique, véritable gouffre financier.
Durant les décennies 70-80, il enchaîne les tournées avec jusqu’à 200 galas par an. A fond sur scène comme dans la vie, il tombe parfois dans l’excès, jusqu’à s’effondrer sur scène.
A partir de 1976, la mise en scène des spectacles est plus soignée, avec des effets spéciaux et  innovations techniques de plus en plus impressionnants. Le public suit et ses concerts rassemblent jusqu’à 200.000 personnes, un record pour un chanteur français.
Seule ombre au tableau, l’album-concept Hamlet, l’un des tout premiers opéra-rock en France, un échec commercial, dont d’adaptation sur scène tombe à l’eau.
En 1979, pour son spectacle L’ange aux yeux de lasers, conçu sur un thème de science-fiction,  Hallyday entre en scène avec des lunettes qui lancent des rayons lasers vers le public et termine lui-même foudroyé.

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La même année, il reçoit 4 disques de platine pour les albums Derrière l’amour et  et les 2 lives Johnny Hallyday Story – Palais des sports et le Pavillon de Paris : Porte de Pantin.
Le single J’ai un problème (avec Sylvie Vartan) s’est vendu à plus de 750.000 exemplaires, Derrière l’amour et J’ai oublié de vivre à près de 700.000 et les titres Jésus-Christ, Gabrielle et Requiem pour un fou autour de 600.000 !
De 1961 à 1989, sa période la plus prolixe, Johnny a sorti 38 albums studios et 13 albums live, soit plus de 50 disques en 30 ans !

Du point de vue du style musical, Johnny oscille entre rock, blues, country (enregistrant à Nashville et Memphis), rock’n’roll (notamment des  adaptations de standards américains), opéra-rock et balades plus variété (ses plus grands succès).  En 1979, sur l’album Hollywood, enregistré à Los Angeles, il reprend même Bob Seger, Robert Palmer et Jimmy Cliff.

C’est également dans les années 70 que Johnny se lance véritablement dans le cinéma avec des rôles importants dans le western spaghetti Le Spécialiste, et le drame policier Point de chute, de Robert Hossein. En 1972, il joue son propre rôle dans L’aventure c’est l’aventure avec Lino Ventura, dont le succès est très mitigé à sa sortie.  Il cesse de tourner pendant près de 10 ans.

La vie personnelle de Johnny est marquée à cette période par 2 évènements :

  • Un grave accident de la route en 1970 avec Sylvie Vartan, qui, défigurée, doit subir plusieurs opérations de chirurgie esthétique.
  • Poursuivi par le Fisc, Johnny veut tout arrêter et part s’installer aux États-Unis avec Sylvie et David en 1975. Il revient avec 2 albums et un concert au Palais des Sports l’année suivante.
  • La décennie 70, c’est surtout l’époque du couple mythique Johnny et Sylvie.
    Mariés en 1965, ils divorcent en 1980, après plusieurs tournées et concerts ensemble, suite au succès de  leur duo J’ai un problème, et de nombreuses séparations et réconciliations.

La pin-up n°100 : Brigitte Lahaie

« Dans le rock, tu as Led Zeppelin et dans le porn, tu as Brigitte Lahaie. » (Sébastien Thoen)

Brigitte Lahaie Fièvres NocturnesMilieu des années 70 : la France est « libérée », il y a des hommes et des femmes tout nus dans tous les films et le porno s’invite dans les salles de cinéma classiques. Si la Hollande a eu sa reine avec Sylvia Kristel et Emmanuelle, la France a fantasmé pendant près de 10 ans sur la sculpturale Brigitte Lahaie.
Avec plus de 80 films érotiques et pornographiques et une quarantaine de films dits « classiques », la notoriété de Brigitte a fait le tour du Monde et elle est une des rares actrices de cette époque à avoir réussi sa carrière post-porno.

 

Brigitte Van Meerhaegue, née le 12 Octobre 1955 à Tour­coing, comme beaucoup de jeunes de sa génération, débarque à Paris à l’âge de 18 ans. Nous sommes en 1973 et Brigitte travaille comme simple vendeuse de chaus­sures. Elle est remarquée pour son physique avan­ta­geux et commence à poser pour des maga­zines de charme. Très vite, elle enchaine avec des films pornos, à une époque consi­dé­rée aujourd’­hui comme l’âge d’or du cinéma X. Son premier film érotico-porno­gra­phique sort en 1977, Parties fines ou Je suis une belle salope de Gérard Vernier, où elle tient le haut de l’affiche. Brigitte enchaîne les films jusqu’en 1987, dont certaines grosses productions qui deviendront des films cultes de cette époque : Call Girls de luxe, La Rabatteuse, Perversion d’une jeune mariée , Parties de chasse en Sologne ou encore Les Petites Ecolières . Ces films seront souvent traduit pour une diffusion internationale.

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Dès 1978, elle fait des apparitions (souvent dénudées) dans des films plus classiques, et obtient quelques petits rôles plus sérieux, notamment dans Pour la peau d’un flic aux côtés d’Alain Delon, mais sa carrière ne décolle pas.
Elle s’es­saie à la chan­son avec le titre Caresse tendresse, ainsi qu’à l’écri­ture de livres. Elle signe ainsi son auto­bio­gra­phie inti­tu­lée Moi, la scan­da­leuse.

Suite à son passage dans l’émis­sion de radio Les grosses têtes, elle décide de se lancer et anime dans les années 1990 plusieurs émis­sions sur des chaines câblées ou intervient dans des émissions sur des sujets concernant la sexualité ou l’érotisme. Depuis plus de 15 ans, elle anime une émission de radio quotidienne sur les relations amoureuses et sexuelles, d’abord sur RMC, puis sur Sud Radio.
Passion­née d’équi­ta­tion, Brigitte Lahaie a commenté à la radio les épreuves de cette disci­pline lors des J.O. de Londres en 2012.

En 2015, un collectif lance une campagne de crowdfunding qui aboutira à la sortie d’un livre, Brigitte Lahaie, Les films de culte, d’un DVD et de vinyles reprenant les musiques des films de Brigitte.

Côté vie privée, Brigitte Lahaie est mariée à Patrick depuis décembre 2002 après avoir été la compagne de l’éditeur de vidéos René Chateau dans les années 80.

 

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Roger Tallon, le design en mouvement

roger-tallonexpo2016Jusqu’au 8 janvier 2017 , le pionnier du design industriel français, Roger Tallon, fait l’objet d’une rétrospective hommage au musée des Arts Décoratifs de Paris.

Le génial créateur des montres LIP, de l’escalier hélicoïdal ou encore du TGV est décédé en 2011, laissant derrière lui une collection d’objets devenus cultes.

Lost In The Seventies lui avait alors consacré un premier article :

 

R.I.P. : Roger Tallon

Chaise TS, Sentou, 1978
Chaise TS, Sentou, 1978

Une exposition à ne pas rater pour découvrir toutes les facettes de sa personnalité et de son travail. 60 ans d’une approche du design radicalement nouvelle, à la fois ancrée dans l’univers de l’industrie et très ouverte à tous les domaines de la création contemporaine, à découvrir à travers les objets réalisés, les dessins et les maquettes de ses projets.

En savoir plus :

http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/actualites/expositions-en-cours/design/roger-tallon-le-design-en-mouvement/

Dalida crève l’écran

dalida2017affichePrès de 30 ans après sa mort, la chanteuse Dalida a enfin droit à son biopic !

De son enfance en Egypte où elle est d’abord mannequin et actrice à son succès en France, Dalida retrace le destin de celle qui, en 1983, chantait vouloir « mourir sur scène, devant les projecteurs », peu avant de mettre fin à sa vie et à une carrière musicale de près de 30 ans qui l’aura conduite des yéyés au disco en passant par la chanson française à texte.

 

C’est Sveva Alviti qui incarne Dalida, accompagnée au casting par Vincent Perez (Eddie Barclay), Jean-Paul Rouve (Lucien Morrisse), Nicolas Duvauchelle ou encore Patrick Timsit (Bruno Coquatrix). Ce sera seulement le 3e rôle pour l’actrice et mannequin italienne de 31 ans.

Rendez-vous en janvier 2017 pour voir si le Dalida de Lisa Azuelos est à la hauteur du très bon Cloclo de Florent Emilio-Siri, biopic sur Claude François sorti en 2012 (à voir ou revoir absolument !) :

Mes pronostics pour les prochains biopics :

  • L’équipe à Jojo, biopic sur Joe Dassin
  • Qui saura, sur la fin tragique de la courte carrière de Mike Brant.

Design : Pierre Paulin s’expose à Pompidou

Siège 577
Pierre Paulin, « Siège 577 dit « Langue » », 1967, éditeur : artifort

Révélé par l’aménagement des salons du président Pompidou en 1969, le designer français s’expose au Musée d’art moderne de Paris à l’occasion d’une rétrospective de ses 40 années de création.

 

 

 

 

« Avec plus de soixante-dix pièces de mobilier et une cinquantaine de dessins inédits, l’exposition consacrée par le Centre Pompidou à Pierre Paulin propose une traversée de tout l’oeuvre du designer et de quarante années de création.
Elle présente des pièces phares devenues des « icônes » de l’histoire du design – Anneau, Mushroom, Ribbon Chair, Butterfly, Tulip… – et fait la part belle à des projets inédits, auto-édités, comme le Tapis-siège, la déclive, la tente, etc. Des pièces rares des années 1950 et des prototypes sont également dévoilés dans l’exposition. (…) »

Jusqu’au 22 août 2016 de 11h00 à 21h00
Galerie 3 – Centre Pompidou, Paris
14€ / 11€

Informations, billetterie…