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La pin-up n°100 : Brigitte Lahaie

« Dans le rock, tu as Led Zeppelin et dans le porn, tu as Brigitte Lahaie. » (Sébastien Thoen)

Brigitte Lahaie Fièvres NocturnesMilieu des années 70 : la France est « libérée », il y a des hommes et des femmes tout nus dans tous les films et le porno s’invite dans les salles de cinéma classiques. Si la Hollande a eu sa reine avec Sylvia Kristel et Emmanuelle, la France a fantasmé pendant près de 10 ans sur la sculpturale Brigitte Lahaie.
Avec plus de 80 films érotiques et pornographiques et une quarantaine de films dits « classiques », la notoriété de Brigitte a fait le tour du Monde et elle est une des rares actrices de cette époque à avoir réussi sa carrière post-porno.

 

Brigitte Van Meerhaegue, née le 12 Octobre 1955 à Tour­coing, comme beaucoup de jeunes de sa génération, débarque à Paris à l’âge de 18 ans. Nous sommes en 1973 et Brigitte travaille comme simple vendeuse de chaus­sures. Elle est remarquée pour son physique avan­ta­geux et commence à poser pour des maga­zines de charme. Très vite, elle enchaine avec des films pornos, à une époque consi­dé­rée aujourd’­hui comme l’âge d’or du cinéma X. Son premier film érotico-porno­gra­phique sort en 1977, Parties fines ou Je suis une belle salope de Gérard Vernier, où elle tient le haut de l’affiche. Brigitte enchaîne les films jusqu’en 1987, dont certaines grosses productions qui deviendront des films cultes de cette époque : Call Girls de luxe, La Rabatteuse, Perversion d’une jeune mariée , Parties de chasse en Sologne ou encore Les Petites Ecolières . Ces films seront souvent traduit pour une diffusion internationale.

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Dès 1978, elle fait des apparitions (souvent dénudées) dans des films plus classiques, et obtient quelques petits rôles plus sérieux, notamment dans Pour la peau d’un flic aux côtés d’Alain Delon, mais sa carrière ne décolle pas.
Elle s’es­saie à la chan­son avec le titre Caresse tendresse, ainsi qu’à l’écri­ture de livres. Elle signe ainsi son auto­bio­gra­phie inti­tu­lée Moi, la scan­da­leuse.

Suite à son passage dans l’émis­sion de radio Les grosses têtes, elle décide de se lancer et anime dans les années 1990 plusieurs émis­sions sur des chaines câblées ou intervient dans des émissions sur des sujets concernant la sexualité ou l’érotisme. Depuis plus de 15 ans, elle anime une émission de radio quotidienne sur les relations amoureuses et sexuelles, d’abord sur RMC, puis sur Sud Radio.
Passion­née d’équi­ta­tion, Brigitte Lahaie a commenté à la radio les épreuves de cette disci­pline lors des J.O. de Londres en 2012.

En 2015, un collectif lance une campagne de crowdfunding qui aboutira à la sortie d’un livre, Brigitte Lahaie, Les films de culte, d’un DVD et de vinyles reprenant les musiques des films de Brigitte.

Côté vie privée, Brigitte Lahaie est mariée à Patrick depuis décembre 2002 après avoir été la compagne de l’éditeur de vidéos René Chateau dans les années 80.

 

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Concerts rocks, cabaret, BDs… le Bataclan dans les années 70

107143369_oAvec sa forme de pagode chinoise et sa chaleur légendaire, le Bataclan est une salle légendaire de la capitale, qui sent bon la sueur et le rock ! Dans les années 70, elle accueille souvent les premiers concerts de futurs grands noms du rock progressif puis du punk.

4_bofa_bataclanCréé en 1865 du nom de Ba-Ta-Clan, une chinoiserie musicale de 1855 qui inspire aussi le look de pagode de la salle, le Bataclan reçoit les stars du Music-Hall comme Maurice Chevalier ou Mistinguett, des ballets, des numéros d’acrobatie… avant de devenir un cinéma, puis un théâtre et à nouveau un cinéma.
Ravagé par un incendie en 1933, le cinéma Bataclan est complètement reconstruit en 1950 avec  de nouvelles normes de sécurité mais ferme en en 1969. Le lieu redevient alors une salle de spectacle et notamment de cabaret.

La salle redevient dans les années 70 un lieu branché des nuits parisiennes (faisant notamment discothèque) et du rock en particulier. A l’époque, la seule autre grande salle de concert à Paris est l’Olympia (le Zénith et le Palais-Omnisports Paris-Bercy ne verront le jour qu’en 1983 et 1984) et les pointures se succèdent donc au Bataclan :

  • 1969 : The Soft Machine
  • 1970 : Edgar Broughton Band, Captain Beefheart
  • 1971 : Procol Harum
  • 1972 : Roxy Music, Stone the Crows, Vince Taylor
    Malgré la dissolution du groupe Velvet Underground, Lou Reed, John Cale et Nico se réunissent pour un concert unplugged en 1972.bataclan3
  • 1973 : New York Dolls, Freddy KingCan, Caravan, Robin Trower, Lary Coryell, Amon Duul, Esperanto, Strawbs, Gong, Magma, Lary Coryell, Guru Guru…
    Genesis, dans sa configuration la plus connue, avec Peter Gabriel et Phil Collins (avec des cheveux!) donne un show tout en maquillage et masques :

  • 1974 : Le Mahavishnu Orchestra avec John McLaughlin
  • 1975 : Supertramp, encore peu connu chez nous, donne son 1er concert à Paris devant à peine 200 spectateurs, dont 150 invités et 8 tickets vendus dont 6 achetés par le manager pour que les membres du groupe ne soient pas trop démoralisés!
    Le concert évènement des MC5 organisé par Pop 2 est un échec après une succession de couacs : seulement 2 des musiciens se présentent car le groupe vient de se séparer, le matériel en provenance des Etats-Unis n’arrive qu’à 21h, les Hell’s Angels débarquent dans une salle déjà bien énervée suite à la longue attente, au cours d’une prestation moyenne du groupe, les 2 têtes d’amplis explosent, juste avant l’arrivée des CRS venus calmer une salle surchauffée.
  • 1976 : Johnny Guitar Watson
  • 1977 : Doctors of Madness, Eddie and the Hot Rods, Johnny Thunders And The Heartbreakers (le live Vive La RévolutionLive in Paris est sorti en disque en 1992)
  • 1979 : The Cure 
Ecoutez la playlist 1970s Bataclan et replongez-vous dans les concerts de l’époque!

Entre 1970 et 1973, l’émission de télévision « Pop 2 » diffuse régulièrement des extraits des concerts du Bataclan et permet aux téléspectateurs français de découvrir ces groupes souvent inconnus du grand public.

Le Bataclan est racheté en 1976 par Elie Touitou, qui confie la direction artistique à son fils, Joël Laloux. Les nouveaux propriétaires veulent lui redonner sa vocation « music hall » et  tous les grands noms défilent alors au Bataclan : Téléphone, Daniel Darc, Jacno, Joan Baez, Jane Birkin, Cesaria Evora, Prince, Lou Reed, The Clash, Alain Bashung, the Ramones, Metallica, NTM, IAM, Blur, Noir Désir, Jeff Buckley, Oasis, The Kills, Iron Maiden, Beck, [add your favorite band here], …
L’exploitation commerciale est cédée en 2004 aux sociétés Astérios, et Alias, qui rachètent en partie (30%) la salle en 2015 avec Lagardère Unlimited Live Entertainment (70 %).
La salle entre malheureusement dans l’histoire suite aux attentats perpétrés en novembre 2015

Le saviez-vous ?

Bataclan était également le titre d’une revue de bandes dessinées pour adultes dans les années 70 !

Michel Gondry filme l’architecture des années 70 pour les Chemical Brothers

Le réalisateur français signe le dernier clip du duo électro anglais Chemical Brothers, Go (feat. Q-Tip). Retour en plein space-age pour cette vidéo qui fait la part belle aux costumes (rétro)futuristes des danseuses, filmées au beau milieu des immeubles eux aussi futuristes des années 70.

Les images ont été tournées à Paris, dans le quartier Beaugrenelle (XVe arrondissement) et mettent à l’honneur l’architecture de ce quartier construit au milieu des années 70.
On y aperçoit notamment les ensembles Mercure II et III, la Tour Cristal, la Tour Espace 2000 ou encore le Novotel Paris Tour Eiffel.*

Une vidéo qui nous rappelle fortement les clips de présentation des collections Space Age de Pierre Cardin au tour début des années 70:



* Pour découvrir ces différents immeubles, rendez-vous sur le site PSS archi

La pin-up de la semaine n°98: Anita Hemmings

Anita Hemmings (née vers 1953, originaire de Boras en Suède) Mens. 1,65m (5’5ft); 86B-61-89 (34B-24-35)

On la connaît sans la connaître: on recense entre 1971 et 1984 pas moins d’une centaine de couvertures de plus de 75 magazines différents, avec la belle suédoise plus ou moins dénudées.

A 18 ans, lors de vacances naturistes, Anita est repérée par un photographe. Celui-ci envoie quelques clichés à un magazine suédois, qui lui fait immédiatement parvenir un billet d’avion pour Stockholm pour une séance photo. Très libre comme la plupart des suédoises à cette époque, Anita n’a aucune gêne à poser nu. Les photos sont excellentes et elle décroche un contrat.

A 19 ans, elle pose pour la une de RITS, et enchaîne les couvertures de magazine: FIB Aktuellt, Cavalier, Chick, le Daily Mirror, Fiesta, Lektyr, Male, Mayfair, Oui, Praline, The Sun… Elle pose même enceinte pour un portfolio intitulé « Lovers ». Elle se dénude également avec une autre pin-up de la semaine, Stephanie Marrian, dans le portfolio Two Girls in Paris,paru dans le numéro de  Oui de janvier 1978.
On retrouvera Anita en photo sur des romans, des disques, des cartes, des calendriers… sous le nom d’Anita Hemmmings ou encore Annicka Salmonson (son nom de jeune fille?), Eve Deneurve, Mariana, Karin, Nicki,  Britt, Charlott, Tanja…

Selon les infos relevées dans les magazines, Anita aurait été assistante d’un photographe et modèle en Suède pendant 4 ans, employée dans une entreprise textile comme consultante/conseillère et aurait souhaité s’orienter vers une carrière dans la restauration. Elle aurait effectué des tests au cinéma mais pas de trace d’un quelconque rôle.
Anita aime cuisiner, l’été (nager et prendre des bains de soleil), voyager, son petit caniche, le ski (sur herbe ou sur neige).
Lorsqu’elle épouse Nick Bell, manager du groupe Deep Purple, elle promet de ne plus poser nue. Mais elle apparaîtra un peu plus tard en page 3 du Sun…

 

 

Paris 70s: Résidence Grancanal

Une drôle de tour aux reflets orangés se reflète dans le canal Saint-Martin…

C’est la Résidence Grancanal, un immeuble de standing construit dans les années 70 (je dirais vers 1974). Avec 17 étages et plus de 50m de haut et sa couleur flamboyante, elle domine largement les habitations plus anciennes du quartier.

  • Premier constat: la hauteur. On envie les habitants du 17e étage qui doivent bénéficier d’une vue imprenable sur ce 10e arrondissement et sur une grande partie de la Capitale.
  • Ensuite, ce qui saute aux yeux, c’est bien sûr cette couleur orange des balustrades, dont la brillance a été parfaitement conservée (ou restaurée), rehaussées par les gros points métalliques qui les accrochent à ces nombreux balcons.
  • De style moderne, la construction se compose de 2 tours jumelles de 17 et 13 étages formant le début d’un L, qui cachent derrière elles deux autres tours de 6 étages. Le tout sur une surface de près de 1,3 hectare.
  • Les arcades extérieures sur pilotis cachent aux entrées des halls des éclairages cachés dans des décorations rectangles-arrondies. On retrouve la couleur orange des balustrades sur les bandes métalliques incrustées dans le revêtement en (fausse?) pierre des murs. 

    • A l’intérieur on retrouve toute la décoration d »origine, en excellent état: suspensions métalliques dans les halls d’entrée, plafonniers en verre dans les couloirs, coffrage arrondi des boîtes aux lettres…
      Les touches métalliques un peu partout rappelle le côté moderne de la construction à l’époque.

      A voir 48-58 quai de Jemmapes 75010 Paris.
      Et comme d’habitude, si un habitant passe par ici et veut me faire visiter, qu’il n’hésite pas à me contacter!