Archives mensuelles : avril 2012

R.I.P.: Jim Marshall

Journée de deuil pour les guitaristes du monde entier: Jim Marshall, fabricants d’amplis et fondateur de la marque du même nom est mort à l’âge de 88 ans.Surnommé « The Father of Loud« , il a révolutionné le monde de l’amplification en inventant notamment le « stack« .

Né en 1923 à Kensington (Angleterre), James Charles Marshall, dit Jim, commence à travailler très jeune dans l’ingénierie tout en se passionnant pour la musique. Il apprend les claquettes puis prend des cours de batterie où il excelle rapidement. Il donne alors des cours à des batteurs qui joueront par la suite avec les plus grands:
Mitch Mitchell (Jimi Hendrix), Micky Waller (Little Richard) et Micky Underwood (Ritchie Blackmore).
Avec l’argent des cours de batterie, il peut ouvrir son magasin de batteries à Londres.

Du vendeur au fabricant
Il rencontre dans sa boutique les musiciens de nombreux groupes qui accompagnent leurs batteurs, et en particulier Pete Townshend, des Who, qui lui suggère de vendre aussi des guitares et des amplificateurs. Jim Marshall propose alors quelques Fender Stratocaster, des Gibson ES-335 et quelques amplifis Fender Tremolux.
En 1962, il recrute Ken Bran, technicien de formation et membre du groupe Peppy and the New York Twisters, qui venait souvent à la boutique et en a marre de voyager avec son groupe. Ken propose à Jim Marshall de construire des amplis au lieu de les acheter pour les revendre.

Le JTM 45
Jim réalise le châssis et Ken se charge de l’intérieur avec un ami ingénieur. Conseillés par des musiciens dont Pete Townshend, qui veulent un son différent de celui trop clair des amplis Fender, ils s’inspirent du Fender Bassman et sortent un 1er prototype. Commence alors en 1963 la fabrication du 1er ampli Marshall, le JTM 45, à raison d’un exemplaire par semaine. C’est le 1er ampli de type « stack »: une tête d’ampli surmontant une ou plusieurs enceintes de haut-parleurs.

Un an plus tard, Jim doit ouvrir une usine de fabrication Marshall, qui emploie 16 salariés et produit 20 amplificateurs par semaine. D’abord distribués dans la boutique, les amplis sont ensuite distribués un peu partout en Angleterre: en 1965, Jim signe un contrat exclusif de distribution mondiale avec Rose-Morris (15 ans plus tard c’est Marshall qui assurera sa propre distribution).

Le succès de la marque grimpe très vite à la fin des années 60 et dans les années 70 grâce à la coopération avec de nombreux musiciens connus: Pete Townshend (The Who), Steve Winwood (Spencer Davis Group, Traffic, Blind Faith), Jeff Beck (The Yardbirds), Eric Clapton (Cream), Jimi Hendrix, Elton John, Deep Purple…

Suivront Jimmy Page, AC/DC, puis Metallica et bien sûr Slash, le guitariste de Guns N’ Roses.
Slash est le 1er musicien à travailler avec Marshall pour développer un amplificateur spécifique, en 1996. Il s’agit en fait d’une réédition du Marshall Jubilee 2555, un des favoris du guitariste, sorti en 1987, qui devient le JCM 2555 Slash Signature. Plus tard, en 2010, Marshall rééditera le modèle  AFD100 de 1959, que Slash a utilisé pour l’enregristrement d’Appetite for Destruction (et qu’il avait essayé à l’époque de ne pas rendre à la boutique qui lui avait prêté!).

Pour ma part, j’utilise un Marshall Valvestate 8080, un des bestsellers de la marque, dont je n’ai rien à redire: design classique et sonorité seventies, il est parfait!


Raquel Welch, la chanteuse

Si la belle actrice, véritable sex-symbol des années 70, est surtout connue pour sa silhouette et sa carrière cinématographique, on sait moins qu’elle a très souvent dansé et poussé la chansonnette.

Bien que ce ne soit pas sa spécialité, l’actrice américaine montre des dons certains pour la chanson et la danse.
Dès ces débuts dans le monde du spectacle, dans les années 60, Raquel chante I’m Ready To Groove dans la série télévisée Shivaree (1965) et reprend en 1967 le tube Bang Bang,de Cher, qui vient d’être popularisé par Nancy Sinatra, dans une version ici plus groovy et chorégraphiée:

En 1970, Raquel est une star internationale. Elle s’offre, avec Tom Jones, une émission de télévision spéciale tout simplement baptisée Raquel!. Les 2 stars se partagent la vedette avec des numéros de chant et de danse, des interviews, des reportages. Costumes extravagants et invités de marque (John Wayne, Bob Hope…) sont au rendez-vous pour cette émission au budget de plusieurs millions de dollars.

Raquel Welch y interprète de nombreuses reprises qui sont toutes agrémentées de clips:
Aquarius / Let The Sunshine In et Goodmorning Starshine, de la comédie musicale Hair
Here Comes The Sun des Beatles
– le classique Rocky Racoon, avec Bob Hope dans un clip au Far-West
Everybody’s Talkin’ d’Harry Nilsson 
cette version de California Dreaming avec une chorégraphie psychédélique en plein milieu (filmée au milieu des statues des JO de Mexico 1968):

Avec Tom Jones, ils interprètent un medley de reprise des tubes du répertoire rock’n’roll et R’n’B avec
Tutti Frutti
Jenny Jenny / Good Golly Miss Molly / Long Tall Sally

– Rip It Up – Slippin’ and Slidin’ – Lucille :

Par la suite, l’actrice endossera à nouveau volontiers ce costume de chanteuse dans des films ou lors de soirées de gala ou d’émissions de télévision:
– dans plusieurs épisodes du Muppet Show, notamment ce clip très « funky ».
Woman, avec Cher qui a elle aussi eu son Cher Show en 1975
– dans le film The Wild Party, la même année
– dans une émission de Bob Hope, The Laugh-Makers, en 1979
The Grass Is Always Greener, avec Marilyn Cooper, en 1984
This Girl’s Back in Town, en bonus à la fin d’une de la cassette vidéo d’exercice physique A Week with Raquel

Si vous tombez sur d’autres vidéos de Raquel Welch derrière le micro, n’hésitez pas à les poster dans les commentaires!