Archives mensuelles : mars 2011

La pin-up de la semaine n°54: Susan Shaw

Susan Shaw (née en 1950) Mens. 89-61-89 (35-24-35)

Susan Shaw, dite « Sue », mannequin britannique, apparaît dans le magazine Mayfair Volume 6 N° 11 de novembre 1971.

En octobre 1971, elle pose nue avec Helen Jones sur le stand TVR lors d’un salon automobile. Elle raconte qu’elle fut très surprise et un peu paniquée de se retrouver subitement encerclée par une centaine d’hommes déchainés à la vue de 2 filles nues sur une voiture.

On la retrouve en couverture de Penthouse en février 1972 sous le nom de Karen McCook. Elle fait également la Une de magazines masculins dans plusieurs pays: Parade, Men, Lib, Fiesta, Flashmen, Girl Illustrated, Sir!, … et pose pour de nombreuses pochettes de disques de compilations dans les années 70 et au début des années 80:


Elle figure aussi sur des publicités dénudées, notamment avec le pilote James Hunt:

 

Musique 70s: les anti-nucléaires

A l’heure où la Planète vit une des plus graves catastrophes nucléaires de son Histoire, petit rappel historique en musique de la protestation anti-nucléaire.

Après les massacres à la bombe atomique d’Hiroshima et Nagasaki pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec l’engagement des Etats-Unis dans la Guerre du Vietnam et la chape de plomb de la Guerre Froide qui pèse sur la Planète, les années 60 à 80 sont marquées par des vagues de protestation contre la guerre, la prolifération nucléaire…

En 1963, Bob Dylan écrit A Hard Rain’s A-Gonna Fall en pleine Guerre Froide, juste avant la crise des missiles de Cuba. Il explique plus tard que « Chaque vers est en fait le début d’une chanson à part entière. Mais quand je l’ai écrite, je pensais que je ne vivrais pas assez longtemps pour écrire toutes ces chansons […] »

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D’autres artistes protestent contre l’escalade des armes atomiques et des installations nucléaires:

– Le groupe de hard-rock japonais Flower Travellin’ Band, forcément hippies après le traumatisme atomique de la guerre, signe des titres comme Hiroshima, Kamikaze ou Heaven and Hell.

Tom Lehrer avec les chansons So Long, Mom (A Song for World War III) et Who’s Next?

– le groupe Steely Dan raconte un monde postapocalypique dans King of the World en 1973:« Hello one and all was it you I used to know? Can’t you hear me call on this old ham radio?
All I got to say I’m alive and feeling fine
If you come my way you can share my poison wine »

–  Le français Hubert-Félix Thiéfaine chante en 1979 Alligator 427, résolument engagé avec des paroles comme:
http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=538847&colorBackground=531B2C&textColor1=F6BED8&colorVolume=FC6DFA&autoplay=0« À l’ombre de vos centrales, je crache mon cancer, je cherche un nouveau nom pour ma métamorphose, je sais que mes enfants s’appelleront : vers de terre. […]
Je sais que dans votre alchimie l’atome ça vaut des traveller’s cheques, ça suffit comme alibi. »
…le tout rythmé par un « vive la mort » récurrent qui annonce la couleur…


Grateful Dead produit des affiches du groupe avec des slogans anti-nucléaires

Après l’incident survenu à la centrale nucléaire de Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979, se forme le groupe de protestation Musicians United for Safe Energy (MUSE), avec Jackson Browne, Graham Nash, Bonnie Raitt et John Hall.
Ils organisent une série de concerts anti-nucléaires (« No Nukes« ) au Madison Square Garden de New York en septembre 1979 et un immense concert en plein aire rassemblant près de 200 000 personnes dans le Battery Park City de New York. Participent également au concert Crosby, Stills, and Nash, Bruce Springsteen and the E Street Band, Chaka Khan, The Doobie Brothers, Gil Scott-Heron, Tom Petty…

Le groupe Black Sabbath, sous son nom occulte et ses allures hard-rock, rejette aussi la prolifération nucléaire et la menace atomique. Dans Electric Funeral, ils chantent:

« Une tempête arrive, vous feriez mieux de vous mettre à l’abri de la vague atomique
Les éclairs dans le ciel transforme les maisons en porcheries
Les esprits robotisés des robots esclaves les mènent à une rage nucléaire […] un monde mourant sous la radiation »

Reflex in the sky warn you you’re gonna die
Storm coming, you’d better hide from the atomic tide
Flashes in the sky turns houses into sties
Turns people into clay, radiation minds decay

Robot minds of robot slaves lead them to atomic rage
plastic flowers, melting sun, fading moon falls upon
dying world of radiation, victims of mad frustration

Le chanson  Children of the Grave est elle aussi un cri d’espoir pour un monde de paix face à la peur d’un monde tout nucléaire:


« Les enfants de demain vivent sous les larmes qui pleuvent aujourd’hui »
Le soleil qui se lèvera demain apportera t-il quelque forme de paix?
Le monde doit-il vivre dans l’ombre de la menace nucléaire?
Gagneront-ils la bataille pour la paix ou disparaitront-ils? »

Children of tomorrow live in the tears that fall today
Will the sun rise up tomorrow bringing peace in any way?
Must the world live in the shadow of atomic fear?
Can they win the fight for peace or will they disappear?

Bob Marley est probablement un des plus ardents défenseurs de la paix et alarme souvent la jeune génération contre les risques de la profilération nucléaires, que ce soit dans ses discours ou dans ses chansons, comme dans Redemption Song, à la fin des années 70:

« Have no fear for atomic energy, ’cause none a them can stop the time »
C’est une des dernières chansons qu’il écrit, alors qu’il se sait déjà condamné par le cancer qui le ronge, une balade acoustique éloignée de son reggae habituel:

Il y a 40 ans: mars 1971

Les 13è Grammy Awards, qui récompensent les artistes musicaux de 1970, sont pour la première fois diffusés en direct à la télévision sur la chaîne ABC

Paul Simon et Art Garfunkel repartent avec le titre de meilleur titre, meilleur album et meilleure chanson pour Bridge over Troubled Water« , tandis que les Carpenters reçoivent le titre de la révélation de l’année. Les Beatles, pour leur ultime album Let It Be, repartent avec le titre de meilleure bande originale. La meilleure pochette d’album est attribuée à Indianola Mississippi Seeds, de B.B. King.

Le 4 mars, les Rolling Stones démarrent leur tournée britannique « d’adieu« . Le groupe a annoncé qu’il partait s’installer en France pour fuir les impôts.

Le 5 mars, au Ulster Hall de Belfast, en Irlande, Led Zeppelin joue pour la première fois en public le titre Stairway To Heaven, un titre qui deviendra mythique.

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Les 12 et 13 mars, The Allman Brothers Band enregistre son célèbre album live à la salle de concert Fillmore East, à New York. Avant eux, Jimi Hendrix avait enregistré avec son groupe Band Of Gypsies en janvier 1970 puis Miles Davis en mars de la même année.

Les sorties d’albums du mois: Fly de Yoko Ono, Aqualung de Jethro Tull, Electronically Tested de Mungo Jerry et Songs of Love and Hate de Leonard Cohen.

Au hit-parade français, la chorale de chanteur truste le classement avec 2 titres n°1: Non, Non Rien N’a Changé puis Non Je Ne Veux Pas Faire La Guerre.

Retrouvez les autres titres phares du mois dans la playlist du mois 
avec T. Rex, Mungo Jerry, les Jackson 5, Janis Joplin, les Temptations…
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Découvrez la playlist Mars1971 avec The Temptations

A la télévision, les français découvrent la série Arsène Lupin
Le 1er des 26 épisodes est diffusée le 18 mars sur la deuxième chaîne de l’ORTF.
Adaptée des romains de Maurice Leblanc, la série raconte les exploits du célèbre gentleman-cambrioleur/ Les rôles principaux sont interprétés par Georges Descrières , Marthe Keller et Roger Carel et c’est le playboy Jacques Dutronc qui chante les fameuses chansons du générique, L’Arsène et Gentleman-Cambrioleur.

Au cinéma,
les deux films du mois sont Love Story d’Arthur Hiller et Little Big Man d’Arthur Penn.

L’actualité sportive
est marquée par la victoire en boxe de Joe Frazier sur Mohamed Ali au Madison Square Garden.

En rugby, la France termine 2è du Tournoi des 5 Nations de rugby, derrière le Pays de Galles. Le bilan est mitigé avec 2 matches nuls contre l’Irlande et l’Angleterre, une seule victoire contre l’Ecosse et une défaite contre le Pays de Galles (qui réussit le Grand Chelem avec 4 victoires)

Aux Championnats d’Europe d’athlétisme en salle, se sont les pays de l’Est qui se partagent le butin des médailles: l’URSS rafle 23 médailles et termine devant l’Allemagne de l’Est (8 médailles) et l’Allemagne de l’Est (8 médailles)

Pour les amoureux de la bicyclette, le printemps c’est le temps des classiques. Les Belges sont à l’honneur ce mois-ci avec 3 victoires: Eddy Merckx à Milan-San Remo, Frans Verbeeck à l’Amstel Gold Race et George Pintens dans Gand-Wevelgem, devant son homologue Roger De Vlaeminck.

Dans le reste du Monde:


Le gouvernement américain décide de stopper son projet d’avion de ligne supersonique.

En 1963, le projet de transporteur supersonique avait été lancé avec 2 concepts concurrents: le Lockheed L-2000 qui ressemble au Concorde et le Boeing 2707, plus audacieux avec une cellule en titane et une voilure à géométrie variable. Le projet de Boeing retenu en 1966 doit être plus rapide que le Concorde et transporter 300 passagers. Mais les difficultés techniques s’enchainent et les oppositions politiques et environnementales finissent par bloquer le projet.

Immédiatement après, l’Administration Fédérale Aéronautique interdit le survol du territoire américain à vitesse supersonique pour tous les avions civils. Cette décision entraine l’annulation de toutes les commandes de Concorde par les compagnies nord-américaines.

La  Tempête du siècle recouvre Le Québec et en particulier Montréal d’une couche de 42 cm de neige!

– Le 26 mars 1971, le cheikh Mujibur Rahman proclame l’indépendance du Bangladesh, ancien Pakistan oriental. Dans la partie occidentale du pays, le gouvernement d’Islamabad n’accepte pas cette émancipation: Les troupes armées pakistanaise, fidèles au président Muhammed Yahia Khan déclenchent une répression sanglante contre les indépendantistes bangladais, exterminant combattants et civils. Plus de 2 millions de civils fuient se réfugient en Inde et au Bengale, mais 500.000
personnes trouveront tout de même la mort.

– Le 23 mars, le Général Alejandro Lanusse prend le pouvoir en Argentine après un Coup d’Etat.

Le playboy du mois n°1: Steve McQueen

En cette journée de la femme, un peu d’équité: même si je sais que beaucoup de lectrices apprécient aussi les pinups, que pensez-vous de temps en temps de laisser la place aux plus beaux spécimens masculins des années 70?

Steve McQueen (24 mars 1930, Beech Grove, Indiana – 7 novembre 1980, Ciudad Juárez, Mexique) Mens. 1,75m, 70kg

L’acteur américain Steve McQueen, surnommé « The King of Cool » était aussi producteur, pilote automobile et pilote de moto américain.

Abandonné tout petit par sa mère, jeune veuve, il est élevé par son oncle, avant de retrouver sa mère pour vivre avec elle à Los Angeles. Il lui fera payer son abandon en lui menant la vie dure, trainant notamment à des bandes de voyous de Los Angeles. Il quitte l’école et passe quelques temps dans la marine marchande puis comme mécanicien chez les Marines, avant d’entamer des études à l’Actors Studio de New York. Il finance ses études grâce à ses gains dans les courses de moto auxquelles il participe le weekend.

Star de cinéma
Après quelques petits rôles au théâtre et au cinéma, c’est la série télévisée qui lui amène la célébrité: il est le chasseur de primes « Josh Randall », héros de la série Au Nom de la Loi (Trackdown) à partir de 1958.
Au cinéma, il est à la même période l’un des Sept Mercenaires, puis le héros de La Grande Évasion, où il propose la géniale idée de l’évasion à moto, devenue mythique. Steve enchaine en 1968 deux films devenus cultes: il séduit Faye Dunaway dans L’Affaire Thomas Crown et mène une des course-poursuites les plus célèbres de l’histoire du cinéma dans Bullitt. Il devient l’acteur le mieux payé des années 70 et enchaîne les succès avec Guet-Apens (The Get-Away),Papillon ou La Tour Infernale.
Mais Steve disparait d’Hollywood, préférant les courses de moto aux projecteurs d’Hollywood. Il part en balade à travers les USA dans son van ou sur une de ses vieilles motos Indian. En 1980, il meurt d’une crise cardiaque lors d’une opération d’un cancer du poumon. Ses cendres sont  dispersées dans l’Océan Pacifique, conformément à ses dernières volontés.

Pilote émérite
Passionné de sports mécaniques et compétiteur de talent, notamment en moto, Steve réalise dès qu’il le peut les cascades sur ses films, notamment la plus grande partie de la course-poursuite de Bullitt et de l’évasion en moto de La Grande Evasion, sur sa propre Triumph 650 TR  Trophy, où il se poursuit carrément lui-même en uniforme allemand dans une des séquences!

En 1970, il termine 2è des 12 heures de Sebring au volant d’une Porsche 908, 23 secondes derrière la Ferrari 512S de Mario Andretti alors qu’il pilote avec une jambe dans le plâtre, suite à un accident de moto! il participe aussi au sein de l’équipe américaine d’enduro au championnat du monde en Allemagne en 1963.
En 1971, il consacre un film à sa passion des sports mécaniques avec le film Le Mans. Le succès n’est pas au rendez-vous malgré le rendu à l’écran, très fidèle à la réalité de la course. De plus, Steve est déçu: les assureurs du film refusent qu’il participe réellement à l’épreuve des 24 Heures pour tourner le film.
Steve compte parmi sa collection au moment de sa mort plus de 100 motos et une dizaine de voitures: les Porsche 917 et 908 et la Ferrari 512 du film Le Mans, une Ferrari 250 Lusso Berlinetta de 1963, une Jaguar Type-D XKSS et une Porsche 356 Speedster. Il ne parviendra par contre jamais à acquérir la 2è Ford Mustang GT 390 qu’il conduit dans Bullitt (la 1ère est détruite car trop abimée), son propriétaire refusant de la vendre à tout prix.
Pilote d’avion expérimenté, il en possède aussi plusieurs modèles.


Le style McQueen
Gros fumeur, comme les autres acteurs de l’époque, buvant avec excès à la moindre occasion, et abusant aussi des drogues, Steve garde pourtant un corps d’athlète au long de sa carrière: il se livre chaque jour à deux heures d’exercice, incluant de l’haltérophilie et un footing de 8 km, et pratique aussi les arts martiaux.
Malgré un style plutôt classique de jeune rebelle américain, son côté cool et chic, avec des tenues plutôt sportswear dérivées de ses vêtements de pilote, devient vite une référence.
Les pièces essentielles de sa garde-robe sont les desert boots, les lunettes de soleil Persol 714, un T-shirt simple en côton et un sweat-short bleu marine, avec un pantalon en jean ou chino beige et une veste de sport. Il est tout aussi à l’aise en costume de tailleur cintré et popularise aussi le gilet col châle à torsades épaisses.
Enfin, Steve affectionne surtout particulièrement les vêtements de pilote: blouson et gants en cuir, bottines et la fameuse montre Tag Heuer Monaco qu’il a popularisé dans Le Mans.
Steve McQueen est une des icônes de la mode des années 70, il est d’ailleurs le 1er homme a faire la Une du magazine de mode Harper’s Bazaar.

Look sporstwear
Avec ses fameuses Persol
Tailleur cintré
Cardigan à col châle
Un peu d’exercice…


…avant un petit plongeon!

Steve McQueen fait le mécanicien sur le tournage de l’affaire Thomas Crown