Le playboy du mois n°7: Claude François

Claude François (1er février 1939, Ismaïlia, Égypte – 11 mars 1978, Paris)
Plus qu’un des chanteurs français les plus populaires des années 60 et 70, « Cloclo » est un symbole de la France de cette époque. Ses chansons, costumes et pas de danse ont marqué toute une génération.

La musique avant tout

Elevé dans un milieu aisé en Egypte où il apprend et le violon et traine à Radio Le Caire pour écouter les nouveautés musicales, Claude débarque à Monaco puis à Nice lorsque sa famille est expulsée (suite à la nationalisation du canal de Suez).
Il apprend le piano, le violon et les percussions et se fait embaucher dans un orchestre comme joueur de bongos puis comme batteur dans un groupe de jazz. Claude François désobéit à son père qui le pousse vers des études de comptable, et monte à Paris. La capitale est alors en plein boom du twist, des yéyés et de Salut les copains.
Claude et son groupe, Les Gamblers, enchainent les auditions. Le premier single en solo de « Kôkô », Nabout twist, est un échec. Mais en 1962, Belles belles belles, adaptation d’un titre des Everly Brothers, lance enfin sa carrière: radio, télévisions, Scopitone, Olympia, tournée avec les Chaussettes Noires… Produit par Paul Lederman, il enchaine à une vitesse fulgurante les succès tout au long des années 60.

Cloclo et ses Clodettes

En 1966, Claude François s’inspire du groupe « Ike and Tina Turner and The Ikettes » et créée les « Clodettes », ses Ikettes à lui. Claude lui-même dessines les tenues de ses danseuses très sexy (du jamais vu à la TV). Il introduira aussi la 1ère danseuse noire à la TV française. Chaque Clodette possède son propre style couleurs des tenues différentes, coiffure, couleur de peau…
Les chorégraphies sont inspirées des pas des danseuses vues à la TV américaine, que Claude, excellent danseur, pouvait étudier sur des bandes vidéos envoyées des Etats-Unis, grâce à un des premiers magnétoscopes individuels importés en France. Une Clodette devait connaître parfaitement jusqu’à 31 chorégraphies et environ 30 Claudettes se succèderont entre 1966 et 1978.

Les années 70: le succès à 200 à l’heure

Claude vit à fond, enchainant radio, télé, galas, … Il fait un important malaise pendant un concert à Marseille en 1970 et part se reposer aux îles Canaries.
  • 1972 Il revient avec un son plus soul avec C’est la même chanson enregistré dans les studios de la Motown à Detroit, aux USA.
  • Un an plus tard, un show télévisé lui est consacré (en collaboration avec Dalida), l’émission Top à… de Maritie et Gilbert Carpentier.
  • 1975 Le Téléphone pleure se vend à plus de 2,5 millions d’exemplaires et Claude se permet de donner des concerts grandioses au profit d’associations caritatives: 20 à 30.000 spectateurs survoltés, 10 minutes de hurlements frénétiques, des débordements de ses admiratrices, feu d’artifice digne du 14 juillet et une pluie de confettis et de ballons à l’effigie du chanteur! Il s’offre même un duo avec le Président Valéry Giscard d’Estaing à l’Elysée pour le Noël des enfants!
  • 1976 Cette année-là et une nouvelle émission de télévision: La bande à Cloclo, avec tous ses amis chanteurs et comédiens.
  • 1977 Il touche le jackpot après s’être aperçu que les droits pour les adaptations de My Way avaient mal été calculés.

Le Hugh Hefner français
En véritable chef d’entreprise Claude étend son empire dans tous les domaines:
  • En 1967, Clau
    de François fonde sa propre maison de disques, Flèche.
  • Il reprend en 1972 le journal Podium, qui devient en 1975 Podium devient « le magazine n° 1 des jeunes » devant le célèbre Salut les copains.
  • Avec les revenus de ses tubes, Claude investit dans une agence de mannequins, Girls Models.
  • Comme Hugh Hefner avec Playboy ou Bob Guccione avec Penthouse, Claude veut se lancer dans le magazine masculin et rachète une revue de charme, Absolu, en 1974. Fortement attiré par les jeunes filles, il fait lui-même les clichés érotiques, sous le pseudonyme de François Dumoulin.
  • Il présente en 1976 son eau de parfum, Eau noire, lors d’un cocktail grandiose à l’américaine, auquel sont conviés quelque 400 invités.
Condamné pour fraude fiscale, Claude devra revendre Absolu et Girls Models pour payer l’amende et les arriérés d’impôts.

Claude et ses femmes

  • Janet Woollacott. A son arrivée à Paris, Claude rencontre Janet, danseuse anglaise qu’il épouse en 1960. Elle le quitte 2 ans plus tard pour aller vivre avec Gilbert Bécaud.
  • France Gall. Claude sort avec la nouvelle idole des jeunes, alors qu’il est encore marié, et que France est mineure! Il la quitte en 1965, le soir où elle remporte l’Eurovision, et aurait écrit Comme d’habitude suite à cette rupture.
  • Annie Philippe. Ils ont une courte histoire ensemble après s’être rencontrés en tournée, mais Annie refuse la proposition de mariage de Claude.
  • Isabelle Forêt. Ils ont 2 enfants ensemble: Claude François junior, surnommé Coco et Marc François (il cache l’existence de Marc au public). Isabelle, mannequin avant de rencontrer Claude, sera sa compagne de 1967 à 1972. Elle s’occupe des enfants et de la propriété du moulin de Dannemois tandis que Claude multiplie les conquêtes d’un soir pendant ses galas en province.
  • Sofia Kiukkonen. Claude vit une belle idylle pendant 4 ans avec la belle finlandaise.
  • Kathalyn Jones. La mannequin américain rencontre Claude dans l’avion au retour d’un voyage du chanteur aux États-Unis. Il se montre ensemble en public lors de la soirée de présentation de son parfum Eau Noire et Claude la présente officiellement en 1977 lors d’une émission télévisée avec Michel Sardou. Elle sera sa dernière compagne 

    Le style « Cloclo »

    Petit et plutôt chétif, Cloclo ne se trouve pas très beau mais cultive son image avec des costumes et une coiffure toujours impeccables. Dans les années 70, il est au fait des tendances et adopte très vite les costumes disco à paillettes, cols pelles à tarte et pantalons à pattes d’éph’.
    A la ville, Claude, toujours très habillé, fait très attention à son apparence : chemise ou polo, chaussures vernies, brushing parfait, lunettes de soleil « aviateur » et surtout voitures de sport rutilantes (dont il rafole).

    Au mariage de Sheila et Ringo

    Adieu Claude et ses paillettes

    1978
    Le 11 mars 1978, alors que Claude se prépare pour assister à l’enregistrement de l’émission Rendez-vous du dimanche, présentée par Michel Drucker, il meurt accidentellement dans sa salle de bain, à l’âge de 39 ans.
    Hasard du calendrier, le 15 mars, le single Alexandrie Alexandra sort en 45 tours chez les disquaires, le jour même des obsèques de Claude François.
    La mort de Claude marque la fin du disco, des paillettes, et d’une carrière fulgurante ou il aura occuper le devant de toutes les scènes pendant 16 ans: 
    • plus de 350 chansons enregistrées (plus une centaine en langues étrangères),
    • plusieurs millions de disques et d’albums vendus
      1.188 fois prestations sur scène
      313 apparitions à à la télévision 
    • 219 couverture de magazines (de son vivant)

    7 réflexions au sujet de « Le playboy du mois n°7: Claude François »

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