Rush: Ron Howard rescuscite le duel Niki Lauda Vs James Hunt

Tout au long des années 1970, la Formule 1 va vivre un des combats les plus légendaires de l’histoire du sport: le duel entre 2 pilotes, le britannique James Hunt sur McLaren et l’autrichien Niki Lauda sur Ferrari.

Rush, le film de Ron Howard, se focalise sur la saison 1976 du Championnat du Monde de Formule 1, marquée par le spectaculaire accident de Niki Lauda (Daniel Brühl) et son incroyable come back pour disputer le titre à James Hunt (Chris Hemsworth).

Sortie en France le 25 septembre. www.rushmovie.com 

Niki Lauda, « l’ordinateur » autrichien 

Calme et réservé, concentré et méthodique, le pilote autrichien consacre sa vie à la Formule 1. De 1971 à 1979 et de 1982 à 1985, rigueur et constance sont ses leitmotivs. En alliant rapidité et maîtrise de la course, celui que l’on surnomme « l’ordinateur » décroche 3 titres de champion du monde des pilotes (25 victoires et 54 podiums).

Issu de la grande bourgeoisie autrichienne, Niki Lauda coupe les ponts avec sa famille qui ne soutient pas sa passion pour l’automobile. Il utilise cependant son patronyme célèbre pour financer ses 1ers volants en Formule 1 dès 1971.
Ses finances sont très vite dans le rouge mais il parvient en 1973 à se placer à la troisième position du GP de Monaco devant la Ferrari de Jacky Ickx, juste avant d’abandonner. Coup de coeur d’Enzo Ferrari qui le voit à la télé, il est recruté par la Scuderia après un nouveau coup d’éclat en Allemagne au Nürburgring. Il termine quatrième du championnat en 1974 et remporte son premier titre de champion du monde en 1975.

Niki Lauda, 1974 British Grand Prix © Getty Images

L’année suivante, au moment de son terrible accident, Niki Lauda domine le championnat avec 31 points d’avance sur Jody Scheckter et 35 sur James Hunt. Alors qu’un prêtre avait déjà était appelé à son chevet pour lui administrer les derniers sacrements, Niki prend miraculeusement le départ du Grand Prix d’Italie 6 semaines après le crash. James Hunt en a pendant ce temps profité pour reprendre 21 points sur Niki Lauda.
Lle championnat est relancé de plus belle alors qu’il ne reste que 4 courses à disputer.

James Hunt, le playboy anglais

Contrairement à Niki Kauda, James Hunt est considéré comme le playboy un peu déjanté des circuits. Coureur au style très agressif, il court toujours pour la victoire mais souvent au-delà des limites, ce qui lui vaut rapidement le surnom de Hunt the Shunt (Hunt l’accident). De 1973 à 1979 il court 92 Grand Prix et obtient 10 victoires, 23 podiums et un titre de champion du Monde.

Le jour de ses 18 ans, James Hunt assiste à une course de Formule 1 à Silverstone et décide aussitôt qu’il sera pilote. Il multiplie les petits boulots pour pouvoir s’acheter sa première voiture et s’inscrire à ses premières compétitions, en 1967.
Talentueux, il gravit rapidement les échelons: Formule Ford en 1968, Formule 3 en 1969, pilote officiel March en 1971 puis au sein de l’équipe de Lord Hesketh en 1972 Formule 2 et en Formule 1 en 1973.

L’équipe du riche Hesketh fonctionne sans sponsor, avec un ours en peluche comme logo et des pin-ups peintes sur les voitures et a l’habitude d’arroser les victoires comme les défaites dans des fêtes orgiaques.
James Hunt détonne dans les paddocks et en dehors: il se balade dans des tenues débraillées (pieds nus, cheveux longs, jeans et t-shirt usés), boit beaucoup y compris les veilles de course voire avant le départ, et multiplie les conquêtes féminines (également avant le départ!), arborant même un badge Sex is breakfast of champions, et use même de substances « illicites ».
Mais sur la piste, Hunt assure et dès 1973, termine 3e aux Pays-Bas et 2e aux États-Unis, se classant ainsi 8e du championnat en n’ayant disputé que la moitié des épreuves. Il termine à la même place l’année suivante mais en 1975, Hunt et sa Hesketh blanche prennent la 1ere place au Pays-Bas et il atteint la 4e place du championnat.


James Hunt sur McLaren en 1976

Hesketh est à sec et doit fermer son écurie. James Hunt parvient à récupérer in extremis le volant du pilote Mac Laren, Emerson Fittipaldi (et ses fameuses rouflaquettes) et s’affirme cette année-là comme le principal rival de Niki Lauda pour le titre mondial. Il s’impose en Espagne puis en France, mais ne parvient à rejoindre Lauda au classement. Le grave accident de ce dernier au Nürburgring permet à Hunt de refaire rapidement son retard: il l’emporte en Allemagne et aux Pays-Bas.
Le retour miraculeux du pilote autrichien accidenté relance la lutte acharnée pour le titre.

Niki Lauda (après son crash) & James Hunt

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