La pin-up de la semaine n°73: Romy Schneider

A l’occasion de l’exposition Romy Schneider, hommage à cette grande dame du cinéma

Romy Schneider (23 septembre 1938, Vienne – 29 mai 1982, Paris)

Rosemarie Magdalena Albach, dite Romy Schneider, est une actrice allemande naturalisée française récompensée 2 fois par le César de la meilleure actrice (L’important c’est d’aimer d’Andrzej Żuławski en 1976 et Une histoire simple de Claude Sautet en 1979)

Née à Vienne (alors ville allemande), Romy est l’héritière d’une famille d’artistes: arrière-grand-parents acteur-metteur en scène et chanteuse, grands-parents comédienne et militaire devenu avocat puis comédien, et enfin parents comédiens qui se sont rencontrés sur un tournage! Elle entre à l’école de dessin de mode de Cologne pour devenir décoratrice ou illustratrice de livres pour enfants, mais rêve surtout d’une carrière d’actrice.

La princesse la plus célèbre du cinémaA 15 ans, elle apparaît déjà à l’écran avec sa mère et joue le rôle de… sa fille dans le film Lilas blancs. Mais c’est avec avec la série des Sissi (1955 à 1957), où elle incarne l’impératrice Élisabeth d’Autriche, qu’elle connait immédiatement la gloire en Autriche et en Allemagne, où les recettes dépassent celles d’Autant en emporte le vent. En Suisse et en France, le film est même diffusé dans des écoles et le visage de Romy se retrouve sur des prospectus, boîtes d’allumettes, briquets ou cartes bancaires! Le style « princesse » de Sissi s’impose chez les jeunes filles partout en Europe: cheveux longs bouclés, taille de guêpe et jupons bouffants.

Romy, qui n’apprécie pas l’évolution de son personnage dans les 2 épisodes suivants, refuse de tourner le 4e volet. Jusque-là encadré par sa mère Magda, elle décide de décider elle-même de sa carrière en choisissant ses rôles.  Si la 1ère partie de sa carrière est marquée par des rôles de jeune fille fraîche et tumultueuse, dans des films romantiques, elle se tourne ensuite vers des rôles plus sombres et complexes, notamment dans Le Procès d’Orson Welles ou La Piscine de Jacques Deray. Elle travaille beaucoup avec Claude Sautet, mais aussi Visconti, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras. Elle s’installe à Hollywood pour honorer un contrat de 7 films avec la Columbia (de 1962 à 1965) mais elle s’adapte mal aux techniques de l’Actors Studio américaines et reste cantonnées aux seconds rôles. Romy rompt son contrat et rentre à Paris.
Elle tourne alors ces plus grands succès depuis Sissi: La Piscine; Les Choses de la vie; Max et les ferrailleurs, L’important c’est d’aimer; Le Vieux Fusil, Une Histoire Simple; La Morte en direct…

Femme engagée, Romy Schneider se prononce en faveur de l’avortement libre et gratuit en signant le fameux Manifeste des 343, publié en France dans Le Nouvel Observateur et en Allemagne dans le magazine Stern, ce qui lui vaut d’être inquiétée par le Tribunal de Hambourg.

avec Alain Delon

Des amours tragiques
Entre 1956, et 1957, Romy fréquente Toni Sailer, triple champion du monde de ski alpin, puis l’acteur Horst Buchholz.
Mais sa romance la plus célèbre est celle avec l’acteur français Alain Delon: ils se fiancent le 22 mars 1959 devant la presse internationale et s’installent à Paris. Leur union durera jusqu’en 1964.
Romy se marie alors avec l’acteur et metteur en scène de théâtre de boulevard berlinois Harry Meyen (elle est enceinte de 5 mois) et ils s’installent à Berlin. Elle se retire de la vie publique pdt un an 1/2 pour élever son enfant.
Le couple se sépare en 1972 et Romy se remarie avec son secrétaire, Daniel Biasini, en 1975. Leur 1er enfant disparait dans un accident de voiture et Romy accouche en juillet 1977 d’une fille, auprès de laquelle elle reste pendant un an. Le couple divorce en 1981. Romy part en cure pour se défaire de son addiction à l’alcool et aux médicaments.
Le 5 juillet 1981, son fils David, (né en 1966 de son mariage avec Harry Meyen), meurt accidentellement à l’âge de quatorze ans en escaladant comme à son habitude le portail de ses grands-parents. Romy est traumatisée plus que tout par les paparazzi qui, déguisés en infirmiers, pénètrent dans le service funéraire pour photographier David sur son lit de mort. Retrouvée morte dans son appartement parisien, le 29 mai 1982, par son compagnon le producteur Laurent Pétin, son dossier est classé sans autopsie pour qu’elle garde avec elle le secret de sa mort.

2 réflexions au sujet de « La pin-up de la semaine n°73: Romy Schneider »

  1. Je n'aurais qu'un seul mot: Bravo!

    Cette bio est absolument remarquable et comme d'habitude j'y ai appris une multitude de chose.

    Si je ne devais retenir qu'un seul film de sa carrière ce serait sans auncun doute "Le vieux fusil"

    On la voit finalement assez peu dans ce film, mais sa façon de jouer me bouleverse à chaque fois. Sans parler de la présence de Philippe Noiret qui est pour moi un des plus grands acteurs du cinoche français.

    Un immense merci d’avoir rendu hommage à cette grande dame ! (Dommage que l’expo soit à Paris …)

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